Dans l'enseignement de la structure de base du dessin architectural à main levée, la difficulté initiale est la suivante: comment reproduire fidèlement l'effet de la perspective par des lignes simples? Entre autres, il s'agit de déterminer exactement les lignes obliques qui sont surtout responsables de l'apparence de profondeur, c'est-à-dire de fixer le rapport entre les obliques et les directions principales.      Dans l'encadrement virtuel du "plan d'image métrique", les droites convergentes de la perspective semblent être des lignes obliques. A un point de vue donné, une seule distorsion peut correspondre. Presque toutes les fautes typiques dans la structure fondamentale des dessins portants sur la perspective, peuvent être ramenées aux erreurs commises en ce domaine.      Je propose donc une approche méthodologique de la mesure des proportions, au stade initial de l'enseignement du dessin architectural à main levée, quand le professeur a absolument besoin de démontrer d'une façon convaincante le résultat de l'examen critique de la vue - bien observée de l'angle visuel de l'étudiant!      J'ai appelé mon invention, conçue pour aider l'étudiant, « témoin de proportion ». Le rôle éducatif de cet instrument est d'articuler le processus mental de transcription des trois dimensions en surfaces plane et ceci en quelques traits significatifs. Mon appareil lie la vision du compas dans l'œil à celui du sens de la proportion. Il traduit les observations critiques faites par un réglage objectif sur le « plan d'image métrique ».

     L'ordre  chronologique des tracés est un élément de base dans l'enseignement  du dessin. En se servant du  « témoin de proportion », le dessinateur peut provisoirement maintenir en place certains points, ou droites, sur son « plan d'image métrique », l'appareil étant fixé au bord supérieur de sa planche à dessin.
     Le déroulement de la prise de mesures se fait sur le « plan d'image métrique » par l'enregistrement successif des points visés par l'observation, leur comparaison et leur projection. Celui qui arrive à transmettre les données de son plan d'image virtuel sur le plan de son dessin, à une échelle appropriée, a bien résolu le secret de la structure intérieure de la perspective.
     Quoique mon « témoin de proportion » semble apte à mesurer l'inclinaison de n'importe quelle oblique qui apparaît sur le plan d'image, je le propose en premier lieu à l'utilisation dans l'enseignement initial de la perspective par des lignes simples et particulièrement dans l'application des phénomènes de convergence et de raccourci des tracés fondamentaux qui créent l'illusion d'espace.